The Buttshakers nous délivrent une soul chaude et crue qui lorgne sur le blues et les rythmes addictifs qu’ils affectionnent tant. Le groupe est conduit par la présence féline et rugissante de Ciara Thompson qui lorsqu’elle s’efface, observe guitare et orgue s’affronter, trombone s’approprier les dernières mesures pour un solo funk to the bone. Laisse dériver le titre pour une virée instrumentale où le beat robotique prend le contrôle pour s’enfoncer dans une mystique vaudou-psychédélique d’où l'auditeur ne sera tiré que par l’intervention de cuivres salvateurs. La poussière d’incantations de six cordes western incrustée dans le groove comme une menace sourde, une explosion qui n’aura jamais lieu et que Ciara s'attachera à contenir tout en l’amplifiant. Leur album « Arcadia » reste fidèle à l’esprit de la soul et aux principes fondateurs du groupe : faire lever le public, allumer en lui cette furieuse envie de danser.